Pull Weasley

Les pulls de Molly Weasley, illustrés des initiales de ses enfants, tricotés à la main, sont confortables et chauds. Malheureusement, il est quasiment impossible de se les procurer en raison de leur rareté et de leur coût. Si vous n’êtes pas Rothschild et que vous ne savez pas non plus tricoter comme Molly, tout semble perdu.

A moins que… vous ne bricoliez ?

Attention, patience et soin sont nécessaires pour réaliser ce pull ! Néanmoins, avant de réaliser ce pull je n’avais moi-même jamais fait de couture !

Munissez-vous de :

- Un pull en laine, plus ou moins épaisse, à la découpe qui vous convient, mais de couleur unie.

J’ai choisi un pull long en laine fine, de couleur rouge.

- Des chutes de tissus, provenant de vêtements abîmés ou que vous n’utilisez plus. Ou encore de tissus achetés, si vous n’avez pas de chutes. Ils peuvent être unis ou bariolés.

J’ai choisi des chutes d’une chemise à carreaux trop petite et trouée.

- Du fil à couture fin mais solide, de la couleur de votre choix mais qui s’accorde avec votre pull et vos chutes.

- Une aiguille et un dé à coudre.

- Si vous le souhaitez, de la colle textile qui vous aidera pour débuter en couture.

Comment procéder ?

1 – Déposez votre chute de tissu coloré par-dessus le pull, posé bien à plat, manches écartées. Avec un feutre, tracez la forme que vous voulez voir apparaître sur le vêtement. Faites attention à ce que les dimensions correspondent à celles du pull, et rappelez-vous qu’il est à plat et que le volume change lorsque vous le portez.

Traditionnellement, le pull Weasley porte la première lettre de votre prénom. Dans mon cas, un « S ». Vous pouvez aussi représenter une forme, Molly a parfois cousu des vifs d’or sur le pull de Harry… ou encore un dragon, si vous avez l’âme artistique (et ambitieuse).

2 – Découpez la forme. Le tissu n’est pas toujours facile à découper. Soyez minutieux, mais sachez que le pull Weasley « fait main » n’est pas forcément très régulier, ce n’est pas un drame si vous ripez !

3 – Si vous souhaitez faciliter le travail, recouvrez le revers de la forme de tissu textile, et appliquez-le sur le pull à l’endroit souhaité. En séchant, il risque de devenir dur ; mais il s’assouplira au bout d’un ou deux passages en lessive. Attention, ces colles textiles sont visibles au travers de certains tissus fins ou absorbants. Testez d’abord la colle sur une petite portion.

4 – Il va falloir s’attaquer au fil et à l’aiguille. Passez le fil dans l’aiguille, en le mouillant avec la langue si le fil est récalcitrant… Non, en fait je ne vais pas vous dorloter comme ça. Je vais plutôt vous donner deux ou trois liens qui peuvent vous aider. A vrai dire, j’ai fait confiance à mon instinct et je suis plutôt débutante dans le domaine. Dur de vous donner des conseils...

5 – Commencez par appliquer la pièce rapportée sur le pull. La première étape sera de la fixer, afin qu’elle ne bouge plus – on travaillera plus soigneusement par la suite.

Réalisez des points droits, ou points d’avant (des tirets de quelques millimètres) simples et espacés, tout autour de la pièce. Vous passez alternativement dessus-dessous la pièce et le pull (voir l'image ci-dessus, ou encore sur ce site : http://broderiepassion.free.fr/points6a10.htm). Tant pis si ces points ne sont pas très réguliers, ils seront recouverts par la suite, mais faites attention à ne pas tirer et froncer le vêtement. Il vaut mieux que cette couture soit lâche que trop serrée.

Si vous ne savez pas comment faire un travail solide, l'image précédente illustre le point d’arrêt : une fois que vous avez enroulé l’aiguille plusieurs fois dans la boucle, tirez le fil. (Avec des explications par ici : http://www.deco.fr/loisirs-creatifs/actualite-737341-couture-apprenez-point-arret.html )

6 – Vous avez désormais fixé la pièce, et il ne vous reste qu’à recouvrir tout le pourtour, avec un point de feston. C’est le travail le plus long, et qui donnera le rendu final : mais pas de panique, il est assez simple !

Votre point de feston doit relier la surface allant du bord du tissu  à votre couture en points droits. Ce sont les deux extrémités de votre point, et où l’aiguille passe et ressort, inlassablement… Jusqu’à recouvrir tout ce petit « bourrelet ». (Voir les images au-dessus, ou sur ce site : http://broderiepassion.free.fr/points36a40.htm). Pour mieux couvrir la surface, et plus rapidement, passez un double-fil dans l’aiguille, mais faites attention à ne jamais passer l’aiguille dans une boucle ou emmêler vos fils.

Terminez toujours par un ou deux solides points d’arrêt.

7 – Portez votre pull fièrement, et ayez toujours une remarque ironique à faire à tous ceux qui vous disent « tiens, un « S »… comme ton prénom ?! ». Réponse : Non non, comme Superman.

Les petits plus :

- Si vous voulez apprendre différents points, ou appliquer une autre technique que celle que j’ai choisie de vous montrer, ou encore chercher à mieux comprendre et vous aidez d’images,  n’hésitez pas à vous rendre sur ce site : http://broderiepassion.free.fr/les%20techniques.htm

- Le saviez-vous ? La tradition du « pull de Molly Weasley », qu’elle offre à ses enfants à chaque Noël, se rapproche de la tradition du pull de Noël au Royaume-Uni – le « christmas jumper ». Le pull de Noël, c’est un pull qui ne se porte que quelques fois par an… et d’ailleurs, on en achète un nouveau pour l’occasion ! Confortable, orné de motifs festifs, voire assortis de pompons et même de guirlandes lumineuses, il est l’objet d’une véritable compétition à « qui aura le plus beau, le plus original, le plus voyant ». Voire « le plus moche », thème choisi pour de nombreux concours, aux Etats-Unis (moqueurs, ou jaloux ?). Il est presque une obligation à cette période de l’année, car la plupart du temps, les bénéfices des ventes de ces pulls sont reversés à des associations caritatives – de plus il faut se plier à la mode du moment ; ceux qui ne portent pas leur « christmas jumper », en plus d’être perçus comme radins, ne sont donc pas rigolos, manquent d’humour et d’autodérision… comme Percy, en fait !